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Le capital minimum d’une SASU
Dernière mise à jour le 20/11/2025
- Qu’est-ce que le capital social d’une SASU ?
- Quel est le capital minimum requis pour ouvrir une SASU ?
- Quels sont les différents types d’apports au capital d’une SASU ?
- Qui est le souscripteur du capital en SASU ?
- Comment fixer un montant minimum de capital pour votre SASU ?
- Comment augmenter ou réduire le capital d’une SASU ?
- Capital fixe ou capital variable : que choisir ?
- Comment déposer le capital social de votre SASU ?
- FAQ
Le capital minimum d’une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) est une question essentielle lorsque vous créez votre SASU.
Heureusement, la loi offre aujourd’hui une grande flexibilité à l’associé unique.
Mais encore faut-il comprendre ce que cela implique concrètement, tant sur le plan juridique que stratégique pour votre entreprise.
L’essentiel de l’article :
- Le capital minimum d’une SASU est fixé à 1 euro symbolique, selon le Code de commerce (art. L227-1).
- Malgré cette liberté, un capital trop faible peut freiner la confiance des partenaires bancaires et commerciaux.
- Le capital peut être fixe ou variable, selon ce que prévoient les statuts.
- Les apports en numéraire (argent) doivent être déposés sur un compte bloqué, tandis que les apports en nature d’une SASU (biens, matériel, etc.) nécessitent parfois un commissaire aux apports.
- Le capital social joue un rôle clé dans la crédibilité et la protection financière de la SASU.
- Il est possible de modifier le capital à tout moment via une assemblée et une mise à jour des statuts de la SASU.
Le capital social représente les ressources initiales que vous mettez à disposition de votre société au moment de sa création.
Il sert à financer les premières dépenses, rassurer les partenaires et fixer la répartition des droits dans la société (même si vous êtes associé unique).
Exemple concret : Vous créez une SASU pour vendre des bijoux en ligne. Vous investissez 2 000 € pour financer le stock initial et le site web. Ce montant constitue votre capital social.
Quel est le capital minimum requis pour ouvrir une SASU ?
La création d’une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) est régie par les mêmes règles que la SAS (art. L227-1 du Code de commerce).
La loi ne fixe aucun capital minimum obligatoire, hormis 1 € symbolique.
Cette souplesse attire les entrepreneurs qui souhaitent lancer leur activité rapidement, sans mobiliser de grosses sommes.
Quels sont les différents types d’apports au capital d’une SASU ?
Lorsque vous déterminez le capital, vous pouvez choisir entre plusieurs types d’apports :
| Type d’apport | Description | Particularité |
|---|---|---|
| Apports en numéraire | Sommes d’argent versées sur le compte de la société | Doivent être libérés d’au moins 50 % à la création |
| Apports en nature | Biens matériels ou immatériels (ordinateur, véhicule, brevet…) | Évaluation obligatoire par un commissaire aux apports si valeur > 30 000 € ou > 50 % du capital |
| Apports en industrie | Savoir-faire, compétences, travail | Ne contribuent pas au capital social, mais peuvent donner droit à des actions spécifiques |
Qui est le souscripteur du capital en SASU ?
Dans une SASU, le souscripteur du capital est toujours l’associé unique.
C’est lui, et uniquement lui, qui apporte les fonds ou les biens constituant le capital social. Le souscripteur reçoit en échange la totalité des actions de la société, ce qui fait de lui l’unique détenteur du capital.
Il est possible que le président de la SASU ne soit pas la même personne que l’associé unique.
Par exemple, l’associé peut confier la direction de la SASU à un tiers (conjoint, ami, professionnel…). Mais même dans ce cas, le président n’est pas souscripteur, sauf s’il est aussi associé unique. Le rôle du président est d’assurer la gestion de la SASU, tandis que le souscripteur engage son patrimoine via les apports.
Exemple concret : Julie crée une SASU pour lancer une marque de vêtements. Elle apporte 4 000 € de capital : elle est donc l’unique souscriptrice. Elle nomme ensuite son ami Karim comme président pour gérer l’opérationnel. Karim dirige la société, mais il ne détient aucune action : Julie reste l’unique souscriptrice et associée.
Comment fixer un montant minimum de capital pour votre SASU ?
Fixer le bon montant de capital dépend de la nature de votre activité et de vos besoins initiaux.
Posez-vous ces questions :
- Ai-je besoin d’investir dans du matériel ?
- Dois-je acheter du stock ou louer un local ?
- Vais-je solliciter un prêt ou des partenaires financiers ?
Si vous répondez oui à l’une de ces questions, un capital supérieur à 1 € est conseillé.
Exemple concret : Paul crée une SASU de conseil. Il n’a pas besoin de matériel coûteux, mais veut inspirer confiance à ses clients. Il fixe son capital à 3 000 €, libéré en deux fois sur 12 mois.
Comment augmenter ou réduire le capital d’une SASU ?
Le capital d’une SASU peut être augmenté ou réduit à tout moment, à condition de respecter la procédure légale.
Les étapes principales :
- Décision de l’associé unique consignée dans un procès-verbal (PV).
- Mise à jour des statuts pour indiquer le nouveau capital.
- Publication dans un journal d’annonces légales (JAL).
- Dépôt du dossier au greffe du tribunal de commerce.
Capital fixe ou capital variable : que choisir ?
Le capital variable d’une SASU offre plus de souplesse.
Il permet de faire évoluer le capital sans procédure lourde à condition que la variation reste dans les limites prévues par les statuts (plancher et plafond).
| Type de capital | Avantages | Inconvénients |
|---|---|---|
| Fixe | Rassure les partenaires, simple à gérer | Modification plus lourde en cas d’évolution |
| Variable | Souplesse, utile pour les activités évolutives | Moins rassurant pour les investisseurs externes |
Pour finaliser la constitution de votre SASU, vous devrez procéder au dépôt du capital social de la SASU.
Cette étape intervient après la rédaction du projet de statuts de la SASU, car les fonds doivent être déposés au nom de la société “en formation”.
Le dépôt peut être réalisé auprès :
- D’une banque,
- D’un notaire,
- Ou de la Caisse des dépôts.
Vous choisissez librement l’établissement, mais la plupart des entrepreneurs privilégient une banque classique ou en ligne pour la rapidité du traitement.
Concrètement, l’associé unique, en tant qu’unique souscripteur, verse les apports en numéraire sur un compte bloqué ouvert au nom de la future société.
Une fois les fonds déposés, l’établissement délivre une attestation de dépôt de capital, document indispensable pour demander l’immatriculation sur le guichet unique de l’INPI. Sans cette attestation, le dossier ne peut pas être validé.
Les fonds restent bloqués jusqu’à la réception de l’extrait Kbis de votre SASU.
Une fois la SASU immatriculée, ils sont transférés sur le compte bancaire professionnel de la société et peuvent financer les premières dépenses.
Ce dépôt matérialise l’engagement financier de l’associé unique et constitue un signal de sérieux pour vos partenaires, notamment bancaires.
FAQ
Peut-on créer une SASU sans argent ?
Pas totalement. Même si le capital peut être fixé à 1 €, vous devrez quand même prévoir des frais de création (annonce légale, dépôt de dossier, etc.), soit environ 150 à 300 €.
Faut-il verser la totalité du capital social à la création d'une SASU ?
Vous pouvez libérer 50 % à la création, puis le reste dans les 5 ans. Attention : tant que le capital n’est pas entièrement libéré, les dividendes ne peuvent pas être versés.
Le capital influence-t-il l’imposition de la SASU ?
Indirectement, oui. Un capital plus élevé peut permettre de justifier des dépenses et amortissements plus importants, mais l’impôt dépend surtout du résultat fiscal et du régime choisi (IS ou IR).
Quel budget prévoir pour ouvrir une SASU ?
Le budget pour ouvrir une SASU varie entre 250 € et 1 000 € selon que vous réalisez les démarches seul ou via une plateforme. Il inclut les frais de greffe, l’annonce légale et éventuellement le dépôt du capital. Prévoyez un peu plus si vous faites appel à un expert-comptable ou juriste.
Mehdi Ouchallal
Co-fondateur LegalPlace, Mehdi est diplômé du magistère DJCE et avocat. Il a exercé plus de 12 ans au sein de cabinets anglo-saxons et français en droit des sociétés, fusions-acquisition et capital investissement.
Dernière mise à jour le 20/11/2025
Rédigé par
Mehdi Ouchallal
Co-fondateur LegalPlace, Mehdi est diplômé du magistère DJCE et avocat. Il a exercé plus de 12 ans au sein de cabinets anglo-saxons et français en droit des sociétés, fusions-acquisition et capital investissement.